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          Condensations d’œuvres réduites à leur toute première et à leur ultime phrase, avec entre les deux, à la place qui lui revient, une tierse tirée du plus près du milieu du texte original.

    _________

       

    • ARISTOTE  _  Du Ciel
    • P. BENOIT  _  L'Atlantide
    • L. CARROLL  _  Alice au Pays des Merveilles
    • R. DESCARTES _  Discours de la Méthode
    • ERCKMANN-CHATRIAN  _  L'Ami Fritz
    • J.P. FAYE  _  La grande Nap
    • S. GROF & J. HALIFAX  _  La Rencontre de l'Homme avec la Mort
    • J.K. HUYSMANS  _  A Rebours
    • E. JALOUX  _  Les Visiteurs

     

    ARISTOTE  _  Du Ciel

     

       La science de la nature a manifestement pour objet, dans sa plus grande partie ou presque, les corps et les grandeurs, les modifications qu’ils subissent et leurs mouvements.

        Les choses qui sont mues elles-mêmes produisent un son et un choc.

       Nous en avons ainsi terminé avec notre étude du lourd, du léger et de leurs particularités.

     

     

     

     

    Pierre BENOIT  _  L’Atlantide

     

       Si les pages qui vont suivre voient un jour la lumière du soleil, c’est qu’elle m’aura été ravie.

       «  Vous savez, mais vous ne comprenez pas encore. ».

       De la même voix, André lui répondit :                                                                                            « La paix soit avec toi », Cegheïr-ben-Cheïkh.

     

     

     

     

     

    Lewis CARROLL  _  Alice au Pays des Merveilles

     

       Alice, assise sur le talus à côté de sa sœur, commençait à se sentir fatiguée de ne rien faire.

       Le lièvre de Mars et le Chapelier prenaient le thé.

       Sans doute aimerait-elle à partager leurs peines et leurs joies, se souvenant de sa propre enfance et des jours heureux de l’été.

     

     

     

     

    René DESCARTES  _  Discours de la Méthode

     

       Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont.

       Mais ce qui fait qu’il y en a plusieurs qui se persuadent qu’il y a de la difficulté à le connaître, et même aussi à connaître ce que c’est que leur âme, c’est qu’ils n’élèvent jamais leur esprit au delà des choses sensibles, et qu’ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible.

       De quoi je fais ici une déclaration, que je sais bien ne pouvoir servir à me rendre considérable dans le monde, mais aussi n’ai-je aucunement envie de l’être ; et je me tiendrai toujours plus obligé à ceux par la faveur desquels je jouirai sans empêchement de mon loisir, que je ne ferais à ceux qui m’offriraient les plus honorables emplois de la terre.

     

     

     

     

    ERCKMANN-CHATRIAN  _  L’Ami Fritz

     

       Lorsque Zacharias Kobus, juge de paix à Hunebourg, mourut en 1832, son fils Fritz Kobus, se voyant à la tête d’une belle maison sur la place des Acacias, d’une bonne ferme dans la vallée de Meisenthâl, et de pas mal d’écus placés sur solides hypothèques, essuya ses larmes, et se dit avec l’Ecclésiaste :

    Vanité des vanités, tout est vanité !

       « Et maintenant, Fritz, pourquoi ne peux-tu te détacher de ces vanités ? »

       « Celui qui ne les aime pas, ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour ! »

     

     

     

     

    Jean-Pierre FAYE  _  La grande Nap

     

        Durant la semaine qui précéda le départ pour –                                                                  c’était une douce nuit.

        L’Etrangeté de la chose, c’est que nous ne savons point où nous sommes.

        dans la robe de Douleur                                                                                                                      sont l’océan et vos jambes

     

     

     

     

    Stanislav GROF & Joan HALIFAX   

    _  La Rencontre de l’Homme avec la Mort

     

       La Mort est l’une des rares expériences communes à chaque être humain.

       Ce phénomène important est d'une complexité étonnante; de plus, il pose un problème théorique non négligeable.

       Rabbi Lymon décrivant sa lutte mort/re-naissance la paraphrasa en ces termes : «  Je croyais que je mourrais, en fait, je ne faisais que me préparer à vivre. »

     

     

     

     

    J.K. HUYSMANS  _  A Rebours

     

       Je pense que tous les gens de lettres sont comme moi, que jamais ils ne relisent leurs œuvres lorsqu’elles ont paru.

        La névrose engourdie, durant quelques jours, reprenait le dessus, se révélait plus véhémente et plus têtue, sous de nouvelles formes.

       Seigneur, prenez pitié du chrétien qui doute, de l’incrédule qui voudrait croire, du forçat de la vie qui s’embarque seul, dans la nuit, sous un firmament que n’éclairent plus les consolants fanaux du vieil espoir !

     

     

     

     

    Edmond JALOUX  _  Les Visiteurs

     

          - Où est Monsieur ?

       Le bel œil d’Inès s’était largement ouvert ; il jetait sur Henriette un regard aigu ; Henriette rougit, décontenancée par cette attaque à laquelle elle ne s’attendait guère.

       Chacun a sa façon de mal penser à autrui ; cependant tout le monde y pense.

     

     

     

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